Après une pause de dix années, le Deutschland Tour fait son grand retour demain sur le calendrier cycliste international. Un retour d’envergure puisque quelques-uns des grands noms du peloton seront présents lors des quatre jours de l’épreuve à commencer par le récent lauréat du Tour de France, Geraint Thomas. Parmi les adversaires du Gallois : Tom Dumoulin, Romain Bardet ou encore Warren Barguil. Les encouragements du public allemand seront sans doute davantage pour les sprinteurs « maison », Marcel Kittel et André Greipel.
Thomas : « De la folie après le Tour »
Après avoir été célébré par « son » peuple gallois à Cardiff, le lauréat du Tour de France, Geraint Thomas reprend la compétition à l’occasion du Tour d’Allemagne. Vainqueur de sa toute première Grande Boucle devant Dumoulin et son coéquipier Froome, le leader du Team Sky se présente sans trop de pression. « Ça a été de la folie après le Tour. La première semaine je n’ai pas été dans le même pays plus de deux jours et il y a eu pas mal de fêtes. Ça a été fatiguant mais je suis ravi de pouvoir courir à nouveau même si ça a été compliqué de s’entraîner correctement. J’ai évidemment regardé le profil de la course et on vient avec une belle équipe. Pour moi, l’objectif, c’est juste d’aider les gars et de m’amuser. »
Sacré plateau
Au-delà de la participation du vainqueur du dernier Tour de France, Geraint Thomas (SKY), le Deutschland Tour accueillera un plateau de choix pour son retour sur le calendrier international. Dauphin de Thomas sur les Champs-Elysées, Tom Dumoulin (SUN) fait également son retour à la compétition, tout comme le Français Romain Bardet (AG2R), sixième de la dernière Grande Boucle après avoir fini à deux reprises sur le podium. A ce trio de spécialistes des grands Tours, s’ajoute le lauréat du maillot à pois sur le Tour 2017 (et vainqueur de deux étapes) Warren Barguil (FOR) qui a préféré se tester sur les routes allemandes plutôt qu’à domicile en Bretagne. Des sprinteurs de renom qui voudront briller sur leur territoire national : Marcel Kittel, André Greipel et la dernière pépite allemande, Pascal Ackermann (BOR). Douze coureurs au départ du Tour d’Allemagne se sont par le passé imposés sur les routes du Tour de France se partageant un total de 42 victoires d’étapes (Kittel 14, Greipel 11, Thomas 3, Dumoulin 3, Bardet 3, Barguil 2, Vanendert 1, Bakelants 1, Vuillermoz 1, Haussler 1, Feillu 1, Weening 1).
Le grand retour
Dix ans après sa dernière apparition sur le calendrier cycliste, le Deutschland Tour fait son grand retour. L’épreuve avait vu le jour en 1911, remportée à l’époque par l’Allemand Hans Ludwig. Il faut attendre 1950 pour voir le premier vainqueur non-allemand, en l’occurrence le Belge Roger Gyselinck. Depuis le palmarès contre de nombreux coureurs de renom : Peter Post, Dietrich Thurau, Theo De Rooij ou encore Jens Voigt. La dernière édition avait été remportée par Linus Gerdemann devant Thomas Lovkvist et Janez Brajkovic.
Quatre jours de fête
Les quatre jours de course offrent des opportunités aux sprinteurs, aux baroudeurs et aux hommes à l’aise lorsque les côtes s’accumulent. Si la première étape, entre Coblence et Bonn, semble destinée à un sprint massif pour le plus grand bonheur des sprinteurs allemands, Kittel, Greipel et Ackerman, les deux suivantes sont bien plus délicates. La deuxième journée (vers Trier) et surtout la troisième (vers Merzig) seront bien moins adaptées aux athlètes “poids lourds” du peloton. L’ultime étape entre Lorsch et Stuttgart comporte dans son final une côte de 1,5km à 7,3%, à seulement 17km du but qui pourrait s’avérer décisive pour le classement général. Ajoutons à cela une météo très changeante. Le peloton s’élancera sous la très grosse chaleur et pourrait être surpris par la pluie à partir de samedi.