Le Drômois de la formation Ag2r-La Mondiale est le stéréotype du coureur complet, capable de briller tant sur le contre-la-montre qu’en montagne, et avec Romain Bardet au sein de la formation de Vincent Lavenu, cela peut faire une belle paire sur le prochain Tour de France, où Latour aura le droit de courir les deux chronos avec le maillot de Champion de France sur les épaules ! Vainqueur l’an passé d’une étape sur la Vuelta, ce coureur qui a déjà fait jeu égal avec des grimpeurs comme Quintana et Contador sur la route du Sud, a démontré lors des Championnats de France de Saint-Omer qu’il savait également rouler vite ! Très vite.
Sacré champion de France devant Yoann Paillot (Océane Top 16), ancien médaillé d’argent d’un mondial Espoirs du chrono, et de Anthony Roux (FDJ), Pierre Latour apprécie l’effort solitaire. « J’avais déjà disputé celui des Championnats de France l’an passé, le chrono des Herbiers et celui de la Vuelta, mais ils n’étaient pas si longs. Là le parcours offrait beaucoup de relances, de remontées dures, mais avec le vent ça été chaud quelques fois. Il y avait vraiment un vent de malade, j’ai été balancé deux-trois fois par des rafales. »
Armé d’un braquet de 56×11, Pierre Latour a fait son choix de matériel hier. « J’ai essayé le vélo, choisit ce braquet en me disant que si j’avais les capacités de l’emmener je pouvais aller vite, et que si je n’étais pas bien j’allais également être vite fixé ». Ce sont les autres qui l’ont été. Coureur attachant, brillant et prometteur le Drômois est un adepte du chrono. « J’aime cela, et je roule au moins une fois par semaine à l’entraînement avec mon vélo. J’aime aussi le chrono car tu n’as pas à frotter, c’est moins aléatoire que les épreuves que les épreuves en peloton. C’est le meilleur qui gagne. » La preuve ! FFC
Photo : Patrick Pichon FFC